Décembre 2025 - Actualité astronomique
Focus : Géminides et visibilité de Jupiter fin décembre
☄️ Pluie de météores des Géminides (13–14 décembre)
La pluie de météores des Géminides atteint son maximum dans la nuit du 13 au 14 décembre, avec un radiant situé dans la constellation des Gémeaux. Les météores apparaissent dans tout le ciel, mais ils semblent provenir de la région proche de l’étoile Castor. L’activité reste notable plusieurs nuits autour du maximum, ce qui laisse une certaine souplesse pour l’observation en fonction de la météo.
Cette année, la Lune est en phase voisine du dernier quartier quelques jours plus tard, ce qui limite son impact sur la première partie de nuit. L’observation se fait à l’œil nu, si possible installé dans un site bien dégagé et peu éclairé, en regardant une zone du ciel située à environ 40° de hauteur, légèrement décalée par rapport au radiant.
🪐 Jupiter brillante dans les Gémeaux
En fin d’année, Jupiter se trouve dans la constellation des Gémeaux et reste visible une grande partie de la nuit. Sa luminosité augmente progressivement à l’approche de son opposition du 10 janvier 2026, ce qui la rend facile à repérer à l’œil nu comme un point très brillant, sans scintillement marqué, au-dessus de l’horizon est puis sud-est en première partie de nuit.
Dans une petite lunette ou un télescope, l’observateur distingue le disque de la planète et les principaux satellites galiléens qui se présentent comme de petits points alignés. Ces observations restent accessibles à des débutants en utilisant des grossissements modérés et en veillant à la stabilité de l’instrument.
Événements astronomiques : Décembre 2025 et début janvier 2026
| Date | Évènement | Détails et commentaire |
|---|---|---|
| 4 décembre 2025 | 🌙✨ La Lune près des Pléiades |
En début de nuit, la Lune se trouve à proximité de l’amas ouvert des Pléiades (M45) dans la constellation du Taureau. Le rapprochement apparent forme un repère visuel clair pour situer l’amas, visible à l’œil nu sous la forme d’un petit groupe d’étoiles serrées. Les jumelles permettent de séparer davantage les principales composantes de l’amas tout en incluant la Lune dans le même champ. L’observation se fait facilement dès la tombée de la nuit, en direction de l’est puis du sud-est. La présence de la Lune éclaire le fond du ciel et réduit la visibilité des étoiles les plus faibles, mais l’amas reste perceptible, surtout avec des jumelles de 7×50 ou 10×50. |
| 7 décembre 2025 | ☿ Mercure à sa plus grande élongation à l’ouest |
Mercure atteint sa plus grande séparation angulaire avec le Soleil dans le ciel du matin. La planète se lève avant l’aube et se situe au-dessus de l’horizon sud-est, dans une zone de ciel encore sombre. Cet allongement augmente la durée de visibilité de l’astre avant le lever du Soleil, ce qui facilite son repérage pour des observateurs débutants. L’observation se fait à l’œil nu depuis un site offrant un horizon dégagé en direction du sud-est. L’utilisation de jumelles reste possible, mais il est nécessaire de cesser toute observation dès que le ciel devient trop lumineux et que le Soleil approche de l’horizon, pour des raisons de sécurité oculaire. |
| 7 décembre 2025 | 🌙🪐 La Lune près de Jupiter |
Le même jour, la Lune passe à proximité apparente de Jupiter dans la constellation des Gémeaux. Les deux astres forment un duo facilement repérable en soirée, dominé par l’éclat de Jupiter. Leur rapprochement donne une bonne occasion d’identifier la planète à l’œil nu en prenant la Lune comme repère. Avec des jumelles, Jupiter reste ponctuelle, mais son éclat et la présence de la Lune dans le même secteur de ciel aident à se familiariser avec les repères de cette région, utile pour de futures observations au télescope. |
| 13–14 décembre 2025 | ☄️ Maximum de la pluie de météores des Géminides |
La pluie de météores des Géminides présente son activité maximale autour de la nuit du 13 au 14 décembre. Le radiant se situe dans la constellation des Gémeaux, à proximité de Castor. Les météores semblent en provenir, mais il est préférable de regarder une zone de ciel décalée de cette région pour augmenter les chances d’en apercevoir. Les Géminides produisent des météores de vitesse moyenne, visibles dès les premières heures de la nuit et jusqu’en fin de nuit, avec souvent une activité renforcée après minuit. L’observation se fait sans instrument, confortablement installé et en laissant le regard parcourir une large portion de ciel. L’absence de forte luminosité lunaire au début de la nuit améliore la perception des météores les plus discrets. |
| 20 décembre 2025 | 🌑 Nouvelle Lune |
La phase de Nouvelle Lune rend le disque lunaire pratiquement invisible. Le ciel nocturne est alors plus sombre, ce qui favorise l’observation des objets du ciel profond comme les amas ouverts, les nébuleuses brillantes et certaines galaxies. Cette date constitue un moment favorable pour organiser des séances d’observation en site peu pollué par la lumière artificielle. Pour les observateurs débutants, cette période permet de repérer à l’œil nu la Voie Lactée dans les régions encore épargnées par la pollution lumineuse, puis de tourner les jumelles vers des cibles simples comme l’amas des Hyades, les Pléiades, ou les champs stellaires du Taureau et du Cocher. |
| 21 décembre 2025 | ☀️ Solstice de décembre |
Le solstice de décembre marque, dans l’hémisphère nord, le jour d’ensoleillement le plus court de l’année et le début de l’hiver astronomique. La durée de la nuit atteint sa valeur maximale, ce qui offre de longues plages horaires pour les observations, même en début de soirée. Cet instant met également en évidence la course apparente du Soleil dans le ciel : sa hauteur maximale à midi est particulièrement basse. Pour l’observateur, cette configuration annonce les longues nuits d’hiver, propices à l’étude des grandes constellations de saison comme Orion, le Taureau, le Cocher et les Gémeaux. |
| 22–23 décembre 2025 | ☄️ Pluie de météores des Ursides |
La petite pluie de météores des Ursides présente son maximum vers les 22–23 décembre, avec un radiant proche de la constellation de la Petite Ourse. Les météores semblent venir d’une région du ciel proche de l’étoile Polaire. L’activité reste modérée, mais l’absence de Lune brillante autour de ces dates favorise l’observation des météores les plus faibles. La présence d’un radiant circumpolaire permet une observation durant une grande partie de la nuit. L’observateur s’installe de préférence dans une zone sombre, en tournant le regard vers une portion de ciel située à une quarantaine de degrés de hauteur, en évitant les sources lumineuses proches. |
| 27 décembre 2025 | 🌙🪐 La Lune près de Saturne et Neptune |
La Lune passe à proximité apparente de Saturne, puis de Neptune, dans la constellation du Verseau. À l’œil nu, seul le rapprochement avec Saturne est accessible. Neptune requiert au minimum des jumelles, idéalement un télescope, pour être identifiée comme un petit disque légèrement bleuté. L’observation de Saturne en compagnie de la Lune permet de repérer plus facilement sa position. Avec un télescope, l’observateur distingue le globe de la planète et, selon le diamètre et les conditions, les anneaux ainsi que quelques satellites. L’éclat de la Lune réduit la visibilité des objets du ciel profond dans cette région, mais n’empêche pas l’étude de la planète. |
| 31 décembre 2025 | 🌙✨ La Lune près des Pléiades (fin d’année) |
En clôture de l’année, la Lune repasse à proximité de l’amas des Pléiades dans le Taureau. Le rapprochement rappelle celui observé au début du mois, mais avec une phase et un éclairage lunaire différents. Ce type de configuration illustre de manière simple le déplacement apparent de la Lune sur la voûte céleste au cours d’un cycle complet. Les débutants peuvent profiter de cette configuration pour comparer l’aspect des Pléiades à l’œil nu puis aux jumelles, et pour se familiariser avec les principaux repères de la région du Taureau, en particulier l’amas plus étendu des Hyades et l’étoile brillante Aldébaran. |
| 2–3 janvier 2026 | ☄️ Maximum de la pluie de météores des Quadrantides |
Au tout début du mois de janvier, la pluie de météores des Quadrantides atteint son maximum dans la nuit du 2 au 3 janvier. Le radiant se situe dans une ancienne constellation aujourd’hui disparue des cartes officielles, le Quadrant mural, dans une région du ciel proche du Bouvier et de la queue de la Grande Ourse. Les météores apparaissent dans tout le ciel, et certains présentent parfois des trajectoires marquées. L’activité principale intervient souvent en fin de nuit, lorsque le radiant se trouve plus haut sur l’horizon nord-est. Les conditions d’observation restent liées à la météo hivernale, et l’installation d’un observateur assis ou allongé avec un champ de vision dégagé vers le nord et le nord-est permet de profiter d’un grand nombre de météores sans déplacement permanent du regard. |
| Début janvier 2026 | 🪐🪐🪐 Bal des planètes du soir (Saturne, Neptune, Uranus, Jupiter) |
De fin novembre 2025 à fin février 2026, le crépuscule du soir permet de voir simultanément plusieurs planètes. Saturne et Neptune se situent alors au sud-sud-ouest dans le Verseau, Uranus apparaît au sud-est, à environ 4° au-dessous de l’amas des Pléiades dans le Taureau, et Jupiter se trouve à l’est puis au sud-est, dans les Gémeaux. Cette configuration montre une portion importante de l’écliptique en une seule séance d’observation. L’œil nu permet de repérer Jupiter et Saturne, tandis que des jumelles aident à localiser Uranus et Neptune. Les observateurs équipés d’un télescope peuvent consacrer la même soirée à la découverte de plusieurs disques planétaires, à l’étude des satellites de Jupiter et, pour les instruments de diamètre suffisant, des anneaux de Saturne. Cette période constitue un bon cadre d’initiation à la reconnaissance des planètes sur la voûte céleste. |
Phases de la Lune : Décembre 2025 et début 2026
Les dates ci-dessous sont établies à partir d’un recoupement de plusieurs éphémérides en ligne et correspondent aux principales phases de la Lune pour la fin de l’année 2025 et le début de l’année 2026.
| Date | Phase de la Lune |
|---|---|
| 5 décembre 2025 | Pleine Lune |
| 11 décembre 2025 | Dernier quartier |
| 20 décembre 2025 | Nouvelle Lune |
| 27 décembre 2025 | Premier quartier |
| Début janvier 2026 | Phases suivantes à consulter dans les éphémérides du mois |
Conseils d’observation pour les membres et débutants
Pluies de météores (Géminides, Ursides, Quadrantides)
Pour l’observation des pluies de météores, l’œil nu reste l’instrument le plus adapté. Il est recommandé de s’installer dans un endroit sombre, d’éteindre les écrans lumineux et de laisser une vingtaine de minutes à la vue pour s’adapter à l’obscurité. Il est utile de prévoir des vêtements chauds, un siège inclinable ou un transat, et de regarder une large portion de ciel plutôt que de fixer un point précis.
Lune et amas ouverts (Pléiades, Hyades)
Lors des rapprochements entre la Lune et les Pléiades, une simple paire de jumelles suffit pour apprécier la structure de l’amas. Un trépied ou un appui stable améliore nettement le confort d’observation. Pour les débutants, ces soirées constituent une bonne occasion de s’exercer au pointage, en utilisant la Lune comme repère pour ensuite dériver le champ vers les Pléiades ou vers les Hyades.
Observation des planètes (Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune)
Jupiter et Saturne se repèrent facilement à l’œil nu comme des points brillants ne scintillant que peu, par comparaison aux étoiles. Un télescope de 90 à 130 mm de diamètre permet déjà de voir les principaux détails : bandes nuageuses sur Jupiter, anneaux de Saturne, et satellites lumineux autour de ces planètes. Il convient de commencer avec des grossissements modérés et d’augmenter seulement si la turbulence atmosphérique reste limitée.
Profiter de la Nouvelle Lune
Autour de la Nouvelle Lune du 20 décembre, les séances en sites éloignés des éclairages urbains donnent accès à de nombreuses cibles pour débutants : amas des Pléiades, amas des Hyades, amas de l’amas ouvert M35 dans les Gémeaux, nébuleuse d’Orion (M42) dans la constellation éponyme. Les cartes du ciel fournies par l’association ou des applications simples sur téléphone, en mode nuit rouge, aident à repérer ces objets sans gêner l’adaptation de l’œil à l’obscurité.